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Catinou apparaît sur scène la première fois en 1948 sous la halle de Verfeil avec une opérette en trois actes : « La Cloche de Minjecèbes » : succès énorme et immédiat ! S’en suivront dans les cinq mille représentations jusqu’à la disparition tragique de DOMINIQUE, victime d’une crise cardiaque en 1965.
Vont suivre dix années de deuil avec un arrêt total de toute activité faisant référence à CATINOU.
Or, dix ans plus tard, en juillet 1975, à l’occasion du dixième anniversaire de sa mort, ayant à cœur de rendre hommage à sa mémoire, Charles MOULY écrit 4 articles publiés à la « une » de LA DÉPÊCHE, sous le titre « De Dominique à Catinou », racontant comment il avait été amené à incarner ce personnage.
Attestée par une vente record des numéros où sont publiés ces articles, la réaction du public est si vive que la Direction de LA DÉPÊCHE demande à l’auteur de reprendre la chronique hebdomadaire de CATINOU qui paraîtra désormais chaque dimanche. Et c’est immédiatement une nouvelle flambée de la popularité de CATINOU liée au succès de cette chronique qui va se prolonger encore pendant 34 ans (jusqu’au printemps 2006). Et Charles MOULY se permet ici de souligner l’importance de ce que représentent ces 34 années de chroniques hebdomadaires : venant s’ajouter aux 15 années de parution avant le décès de DOMINIQUE, au rythme de 52 par an, cela représente en effet plus de 2000 chroniques au total – soit grosso modo l’équivalent de 20 volumes de 200 pages édités à 250 000 exemplaires (Tirage quotidien de LA DÉPÊCHE).
Le phénomène Catinou fut exceptionnel, comme l’entreprise de spectacle dont il fut l’âme et le support.
On trouverait difficilement l’équivalent dans notre midi, et pas davantage dans aucune autre région de France, où on n’a jamais vu, autour d’une vedette du cru ne devant rien au show-business, une troupe autochtone vivre, durant plus de quinze ans et de la façon la plus authentiquement professionnelle, de son seul succès, sans aucune aide, sans la moindre subvention d’aucune sorte, donnant régulièrement plus de trois cents représentations par an et remplissant partout les salles, aussi bien au théâtre du Capitole à Toulouse que dans une grange de l’Ariège ou dans une prairie du Ségala aveyronnais.